Récit du triathlon de Belfort L



J’ai commencé ma saison de triathlon ce week-end,  le 25 mai au triathlon de Belfort format L.

Résumé de la préparation :
La préparation globalement s’était bien passée, un peu moins assidue qu’espérée sur les mois d’avril /mai, mais pas de soucis physique à déplorer. J’avais changé cette hiver ma méthode de préparation, en mettant l’accent sur le vélo, et en gardant les acquis si possible de la course a pied en s’entrainant un minimum sur cette discipline, et aussi nager un peu, quand cela était possible.
La progression en vélo, en particulier sur des courses en peloton de 60-70km, a été visible au cours de l’hiver, le but était de le traduire sur une épreuve sans drafting sur 90km. Coté course à pied, les résultats hivernaux en compétition ont été largement décevant. A part le 10km du 14eme, les 2 courses qui ont suivi n’ont pas été à la hauteur des résultats espérés, 10km de vincennes (malade) et semi-marathon de Châtellerault (contre performance non expliquée, un jour sans probablement). Coté natation, pas assez d’entrainement les derniers mois, je ne sais pas du tout où j’en suis, je pense avoir perdu mon niveau de l’été dernier lorsque j’étais assidu à la piscine.

Le triathlon de Belfort :
La course est le samedi matin ce qui change un peu les habitudes. J’ai voyagé le vendredi soir après le travail en train depuis Paris avec un gros sac et le vélo démonté : un voyage bien  fatiguant.

Le matin, direction le retrait des dossards, puis préparation des sacs de transition. A Belfort, on ne peut rien laisser à coté du vélo, tout doit être dans les sacs de transition. C’est une bonne répétition pour le half ironman des Sables d’Olonne qui sera aussi avec des sacs de transition.

Petite mise à l’eau avant le départ, l’eau n’est pas trop fraîche, le réveil musculaire est bon. 15 minutes avant le départ, tout le monde doit être sur la plage, et c’est à ce moment que tu sens que ça va être la guerre pour le départ. Je suis 4eme ligne, plutôt coté extérieur.

La sirène retentit et c’est le départ. Le temps que les personnes devant moi se mettent à nager, puis c'est mon tour. J’ai du mal à rentrer dans ma bulle. Je ne trouve pas ma respiration. Même en 2 temps j’étouffe. Je suis dans le flot, mais je ne peux pas me concentrer sur mes mouvements, il me faut de l’air, plus d’air. La première bouée passe après 400m, et je suis toujours dans la même situation. C’est au bout de 600-700m que je commence à mettre en place du 3 temps et que je peux me concentrer sur mes bras et pas ma respiration.  Sortie à l'australienne, le temps d’enlever la buée sur mes lunettes et c’est partie pour un deuxième tour. Bizarrement, sur ce début de deuxième tour, ça frotte plus qu’au départ, mes trajectoires et les trajectoires des autres nageurs se croisent beaucoup, bref, faut être vigilent. La fin de la seconde boucle se passe bien. J’arrive sur la plage en n’ayant pas eut l’impression d’avoir fait 1900m.

J’ai donc mis 32min22 pour 1900m, et je suis sortie à la 126eme place. Ce classement est moins bon relativement au triathlon de Royan même si le temps est meilleur (mais la distance devait être légèrement plus courte).

C’est partie pour la T1, je récupère mon sac, puis 10m après je m'aperçois que j’ai pris le mauvais numéro. Je re-pose le sac a sa place initiale et prend le bon sac cette fois. La combinaison s’enlève du premier coup (c’est la première fois que je ne lutte pas  pour l’enlever, pourtant je n’ai rien changé par rapport à d’habitude). Je prend mes affaires de vélo, mon ravitaillement, re-rempli mon sac avec les affaires natation, je donne mon sac à un bénévole et c’est parti pour aller chercher le vélo. La transition est rapide, pas de soucis pour mettre mes chaussures, que le vélo commence !

Comme d’habitude les jambes au début sont bonnes, je double à la pelle. Je regarde ma montre…47km/h sur le plat… faut peut être que je me calme, car ça ne va pas durer. La première partie sur des petites routes, avec des petite côtes se passe bien, je double toujours. A partir du km 30, alors que j’ai toujours l’impression d’être bien, un groupe que j’avais doublé précédemment me redouble. Je n’ai pas eut l’impression de baisser de rythme, et d’être moins bien, pourtant il semble que sur cette section, je ne suis pas pas dans le rythme. Je vais être légèrement plus lent sur les 20km suivants où je me ferai un peu doubler. Puis on arrive à l’approche du Ballon, et là cela change radicalement. Les rouleurs qui m’ont doublé précédemment sont scotchés, et je double , double et double encore. J’avais repéré le parcours l’été, et je me souvenais que j’en avais vraiment bavé sur la toute fin de la montée. Je monte donc régulièrement, sans me  mettre dans le rouge, dans l’attente de cette fin difficile. Je suis surpris d’arriver en haut sans avoir souffert sur la fin de la montée. Je suis donc content de la gestion de ma montée durant laquelle j'ai doublé au moins 20/25 personnes.

C’est parti pour la descente qui n’est pas normalement mon point fort. J’ai une personne devant qui ne descend pas trop vite et qui me permet de prendre les bonnes trajectoires. Les relances aux épingles à cheveux sont très fortes et la descente est ultra rapide. En bat de la descente, il reste 15km, avec une partie en faut plat descendant. Cela roule fort, quelques bolides me doublent sur cette partie. En bas de la descente, crampes aux quadriceps des 2 cotés. C’est décidé, je ne fais pas un effort maximal pour suivre les bolides, je reste à bonne allure, avec une plus grosse vélocité afin de faire passé ces crampes aux cuisses. Je prépare déjà ma transition course a pied.
J’ai donc roulé ces 87km en 2h40 soit le 44eme temps vélo.

Je descend du vélo juste avant la ligne de transition. Je suis surpris, pas trop mal aux jambes. Je pose mon vélo et cours vers les sacs de transition. J’enlève le casque, mets mes chaussures, prends ma casquette avec mes gels à l'intérieur, et c’est partie pour la course à pied.
Ici, je fais une très bonne transition puisque j’ai le 3eme temps de transition en 1m06s.

Je double beaucoup dans la première moitié de la première boucle. Le premier Baptiste.D est 10m derrière moi (quasi un tour d’avance), mais n’arrivera pas à me reprendre. Les jambes sont pas mal, mais pas non plus légères … je sens bien que j’ai fait un vélo où j’ai pas mal forcé. Le parcours est composé de 3 boucles, avec une petite côte de 40m D+ à chaque tour. Le premier tour se passe bien. A la fin du premier tour, je commence à être fatigué. Au second tour, je me fais doubler par une fusée qui n’est rien que Francois R, futur vainqueur du Triathlon L (avec le meilleurs temps course a pied en passant). Je continue à doubler, mais il est difficile de savoir si ce sont des personnes de mon tour de course à pied. Je remarque que après chaque ravito où je prend un gel, j’ai 3km qui sont mieux. Au dernier tour, je prend donc 2 gels au lieu d’un. Je ne sais pas si vraiment ça fait une différence, j’ai l’impression que la foulée est un peu mieux, mais à la montre, je n’avance pas plus vite. Je commence à compter les kilomètres qui restent, puis enfin je passe la ligne d’arrivée.
Je fais le 9eme temps course à pied, mais à 7 minutes du vainqueur, qui était sur une autre planète



Au final, je finis 18eme sur 597 partants. C’est la première fois que je rentre dans un top 20 d’un triathlon L, sachant que c’est ma course avec le plus grand nombre d’inscrits. Sur les 18 premiers, j’ai le pire temps natation et le pire temps vélo.  Je suis a 6 minutes du top 10, un temps qui me semble gagnable en continuant a m’entraîner en vélo.

Cette course a donc validé les choix de l’entrainement hivernal. Il faut continuer à mettre l’accent sur le vélo là où ma marge de progression est la plus forte.

Place maintenant à la récupération avant l’half ironman des Sables d’olonnes qui arrive à grand pas.  




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